Il y a beaucoup de contes et de légendes du Québec qui se déroulent à Sorel-Tracy ou dans les environs, dont quelques-uns répertoriés par Honoré Beaugrand dans La chasse-galerie et légendes canadiennes, et par Jean-Claude Dupont dans Légendes au cœur du Québec.
Homme politique, militaire, journaliste et écrivain, Honoré Beaugrand est né en 1848 et il est mort en 1906. Il a publié La chasse-galerie et légendes canadiennes en 1900. Dans ces contes, Sorel et ses environs apparaissent à plusieurs reprises, notamment dans La chasse-galerie, qui se déroule en partie à Contrecœur. En effet, c’est dans cette région que les hommes qui ont vendu leur âme au diable sont venus à bord de leur canot magique…
Dans un autre conte, intitulé le «Le loup-garou», Beaugrand raconte une légende se déroulant entièrement à Sorel et à Sainte-Anne-de-Sorel. Il y parle de loups-garous tout en évoquant le quartier Pot-au-Beurre, le lac Saint-Pierre, l’île de Grâce, le Chenal du Moine et le village Saint-François.
Professeur d’ethnologie à l’Université Laval, Jean-Claude Dupont s’est toujours intéressé à la culture populaire, plus particulièrement aux contes et aux légendes. Il a publié plusieurs recueils de contes et légendes dont Légendes du cœur du Québec1, qu’il a lui-même illustré.
Dans cet ouvrage, six contes se déroulent dans la région. Le premier conte, intitulé « Sorel », relate une histoire de lutins qui aimaient beaucoup les chevaux et qui les empêchaient de dormir la nuit venue. Dans le second conte, intitulé «Saint-Pierre-de-Sorel», Dupont parle de la construction de l’église de Saint-Pierre-de-Sorel. Il raconte comment un diable et son cheval aidèrent les villageois à transporter les pierres nécessaires à la construction de l’église et comment le cheval diabolique se transforma en serpent. Dans le troisième, «Longue-Pointe (lac Saint-Pierre)», l’auteur écrit la légende d’un trésor, gardé par le diable et caché à Longue-Pointe, que trois hommes tentèrent de trouver avec l’aide d’un livre de magie noire. Dans le quatrième, intitulé «Odanak 1», il narre l’histoire d’un enfant adopté par des ours alors que dans le cinquième, intitulé «Odanak 2», il fait le récit d’une légende amérindienne expliquant la naissance des esturgeons, et que dans le sixième et dernier, «Baie-du-Febvre», il propose une variante de la chasse-galerie.