Réjean Ducharme est l’un des écrivains phares de la littérature québécoise. En 1966, il publie L’avalée des avalés aux éditions Gallimard, à Paris, en France. S’en suivent un immense succès et une œuvre prolifique où l’auteur voyage entre le roman, le théâtre, la chanson, la poésie et le cinéma. Rapidement, un mythe se construit autour du personnage qui fuit les projecteurs et préfère rester dans l’anonymat. À partir des années 1980, Ducharme utilisera également le pseudonyme de Roch Plante pour signer ses trophoux, des œuvres d’art réalisées à partir d’objets trouvés dans les rues.
Si on peut en partie associer Ducharme à Sorel, c’est qu’il a grandi en face de cette ville, sur l’île Saint-Ignace-de-Loyola, près de Berthier, où deux jeunes Sorelois, Martial Denis et Michel Saint-Germain, ont interviewé sa mère au cours des années 19701. Certains affirment qu’il habiterait toujours dans les environs. Qui sait ?
Dans son œuvre littéraire, Ducharme mentionne Sorel une fois dans le roman L’hiver de force. Il évoque alors le fait qu’un de ses personnages, Poulette, est passé par Sorel2, qu’il ne prend toutefois pas le temps de décrire.
Constant Lavallée est un écrivain peu connu dont l’historien sorelois Yvan Lamonde parle dans son ouvrage Ni avec eux ou ni sans eux paru chez Nuit Blanche dans les années 1990. Lamonde affirme notamment que c’est par cet auteur qu’il a été sensibilisé à l’américanité. Or, Constant Lavallée serait, selon Pierre de Grandpré3, un possible pseudonyme utilisé par Réjean Ducharme au cours des années 1960. Mystère!